« écoute », définition dans le dictionnaire Littré

écoute

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écoute [1]

(é-kou-t') s. f.
  • 1Lieu propre à écouter ce qui se dit. Il y avait des écoutes dans les couvents, dans les colléges.

    Fig. Être aux écoutes, être attentif à ce qui se dit. Harlay aux écoutes tremblait à chaque ordinaire de Bretagne, Saint-Simon, 42, 240.

  • 2 Terme d'art militaire. Puits de mine ou galerie d'où l'on peut entendre si le mineur ennemi travaille et chemine.
  • 3 S. f. plur. Terme de chasse. Oreilles du sanglier.
  • 4 Adj. Sœur écoute, religieuse envoyée au parloir pour accompagner celle qu'on demande et ouïr ce qu'on lui dit.

HISTORIQUE

XVe s. Et les convenoit envoyer aucunes escoutes demie lieue loin de la ville, Froissart, l, I, 31. Il fit le guet et se mict aux escoutes pour savoir ce qu'il queroit, Louis XI, Nouv. LXXXV. Le portier vint lors aux escoutes, et demanda quels gens c'estoient qui demandoient l'entrée, Perceforest, t. III, f° 149. [Ils] saillirent au jardin, puis fermerent l'huys après eulx, affin que personne ne les suyvist, et ilz s'arresterent en une escoute, Lancelot du lac, t. II, dans LACURNE.

XVIe s. Jamais mon esprit, estant tous jours en transe aux escoutes de l'advenir pour le regard du bien public, n'a jetté ceste crainte arriere de soy, Amyot, Paul Aem. 58. Ceux là sur le soir, s'avançans avec leurs vedettes jusques où se posoient les escoutes des ennemis, s'aboucherent avec eux, D'Aubigné, Hist. III, 344. Quatre sages chevaliers ou escuyers sont nommez escoutes, pour rapporter et dire ce que les combatans à outrance diront et feront, La Colomb. Th. d'honn. t. II, p. 81, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Voy. ÉCOUTER ; provenç. escout, s. m., catal. escolta ; espagn. escucha ; portug. escuta ; ital. ascolta. L'ancien français avait, comme le provençal, escout, s. m.