« évocation », définition dans le dictionnaire Littré

évocation

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

évocation

(é-vo-ka-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.
  • 1 Terme de magie. Action d'évoquer, de faire apparaître les démons, les ombres ou les âmes des morts. On raconte de cet empereur superstitieux [Julien] qu'assistant un jour à une évocation de démons, il fut tellement effrayé à leur apparition qu'il fit le signe de la croix et qu'aussitôt les démons s'évanouirent, Diderot, Opin. des anc. philos. (Éclectisme).
  • 2 Terme de procédure. Action de la part d'un tribunal supérieur, de retenir la connaissance d'une affaire qui n'a pas subi le premier degré de juridiction, ou de s'en saisir d'office. La cour de cassation est chargée de statuer sur les demandes en évocation.

    L'évocation du principal, se dit pour un appel interjeté d'une sentence qui n'a été rendue que sur un incident. Il y a requête pour l'évocation du principal, Patru, Plaidoyer 12, dans RICHELET.

HISTORIQUE

XVIe s. Les abus qui se font par faveurs et surprises, Aux evocations, et aux causes commises, Du Bellay, J. VIII, 52, recto.

ÉTYMOLOGIE

Prov. evocatio ; du lat. evocationem, de evocare, évoquer.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ÉVOCATION. - HIST. Ajoutez : XIVe s. Les autres qui autresfois ont esté appelez, et à qui li baillis avoit fait assigner jour à hui, sur IIIe evocation (1348), Varin, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, 2e part. p. 1182.

XVe s. En matieres d'evocation ou autrement, Procès-verbaux du conseil de régence de Charles VIII, p. 16.