« apostat », définition dans le dictionnaire Littré
apostat
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
apostat
(a-po-sta ; le t ne se lie pas ; au plur. l's se lie : des apostats effrontés, dites : des a-posta-z effrontés ; en poésie, des apostats rime avec bras)
- 1Adj. m. Qui a apostasié, c'est-à-dire abandonné sa religion, renié ses vœux monastiques ou ses opinions. Un moine apostat.
Une simple interrogation le rend apostat et parjure
, Massillon, Pass. - 2 S. m.
Puis-je vivre et me voir en ce funeste état De la sœur d'un martyr femme d'un apostat ?
Rotrou, St-Gen. IV, 4. - 3 Fig.
Qu'on m'ose prôner des sophistes pesants, Apostats effrontés du goût et du bon sens ; Alors, certes, alors ma colère s'allume
, Gilbert, le Dix-huitième siècle.
HISTORIQUE
XIIIe s. Pou en est qui de court vuelent estre apostate ; Je ne m'en merveil pas, car chascuns les y flate
, J. de Meung, Test. 341.
XVe s. Autre nom leur convient bailler, C'est apostat, qui pour doubtance D'avoir un peu de penitance, Ont voulu Loyaulté souiller
, Orléans, Rondeau de Bouciquaut.
XVIe s. Quand l'homme se destourne totalement de Dieu, et est apostat de toute la chretienté [le christianisme]
, Calvin, Instit 481. Ils ne se peuvent faire imitateurs des Levites, qu'ils ne soyent apostats de Jesus Christ
, Calvin, ib. 1185. Je quitte, apostat des amours, La soulde, le camp et les armes
, Ronsard, 571.
ÉTYMOLOGIE
Ἀποστάτης (voy. APOSTASIE) ; provenç. et ital. apostata.