« brailler », définition dans le dictionnaire Littré

brailler

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

brailler [1]

(bra-llé, ll mouillées, et non brayé) v. n.
  • 1Parler d'une voix haute et assourdissante. Cet homme ne cause pas, il braille.
  • 2Crier d'une manière importune. Pourquoi braillez-vous si fort ?

    Substantivement. L'Angeli [le fou de Louis XIV] dit qu'il n'aimait pas le brailler, Voltaire, Louis XIV, 24.

    Familièrement. Mal chanter. Nous n'irons plus dans les coulisses Brailler en chœur à l'Opéra, Béranger, Concordat.

  • 3 Terme de chasse. Se dit d'un chien qui crie sans être sur la voie.

HISTORIQUE

XIIIe s. Ains fiert et frape et roille et maille Cele qui brait et crie et braille, la Rose, 9414.

XVIe s. Son asne voltigeoyt après les elephans la gueule bée, comme s'il brailloyt et, braillant martialement, sonnast l'assaut, Rabelais, Pant. V, 40. Il ne perdra pas l'avoine pour brailler, Cotgrave

ÉTYMOLOGIE

Bourguig. braillai ; picard, brayer ; provenç. brailar. Brailler paraît formé de braire (qui avait jadis le sens général de crier), comme criailler l'est de crier (voy. BRAIRE).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. BRAILLER. - HIST.

XVIe s. Ajoutez : Pour moy, je l'ay passée [la gravelle] jusques à cette heure avecques un peu meilleure contenance, et me contente de gemir sans brailler, Montaigne, III, 201.