« braiment », définition dans le dictionnaire Littré

braiment

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

braiment

(brê-man) s. m.
  • Cri de l'âne.

HISTORIQUE

XIIIe s. Tiercelin entent la losenge, Ovre la bouche et giete un bret [cri], Ren. 7277. Devant eus brait à vois serie, à si bas cri merci leur crie, Qu'envis puet l'en oïr le brait, la Rose, 15289. Quant li Turs les coisi [vit], si a un brai jeté, Ch. d'Ant. VI, 782.

XVe s. Si ce n'eust esté la brairie Du costé devers la prairie, Qui disoit : Pierre, que faictes-vous ? Villon, Arch. de Bag.

XVIe s. Nenny ; malgré vostre brayrie Vostre cause perdrez content, Marot, J. V, 306. Il veut stimuler tant mieux ses vrais serviteurs à prier, quand ils voyent que les cris et brayemens des gens profanes ne sont pas quelquefois sans profit, Calvin, Instit. 690. Chasser aux bois, voller aux grans prairies, Ouyr des chiens les abbois et brayries, Marot, II, 76. Encore que le bray d'vn asne ou la chanson D'vne importune rane ait beaucoup plus de son…, Du Bellay, J. IV, 83, verso.

ÉTYMOLOGIE

Voy. BRAIRE. L'ancien français était brait, qui, n'ayant d'autre sens que celui de cri en général, s'applique aussi bien à l'homme qu'aux animaux ; puis sont venus brairie et brayement.