« brancard », définition dans le dictionnaire Littré

brancard

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

brancard

(bran-kar ; le d ne se lie jamais : le bran-kar et le malade ; au pluriel l's ne se lie pas : les bran-kar et les malades ; mais plusieurs la lient ; les bran-kar-z et…) s. m.
  • 1Litière à bras sur laquelle on transporte un malade ou des objets fragiles. M. de Villeroy se fit emporter sur un brancard à Villeroy, Saint-Simon, 62, 45. Je disais que je me ferais porter en brancard, du mont Caucase où je demeure, sur les bords de l'Oronte, chez le grand Barmécide, Voltaire, Mme de Choiseul, 11 févr. 1771. Formant à la hâte un brancard de verdure,… … nous marchons, Et dans ma grotte enfin mourant nous le couchons, Lamartine, Joc. III, 95. Faisant un brancard de nos bras, Rousseau, Ém. V.
  • 2Brancard d'une charrette, deux pièces de bois entre lesquelles est placé le cheval. Cheval de brancard. Mettre le cheval au brancard.

    Le brancard d'une voiture à timon et à quatre roues consiste en deux pièces de bois qui joignent le train de devant à celui de derrière, et sur lesquelles porte la voiture. Le brancard d'une berline. En ce sens, on dit aussi les brancards. L'un des brancards est rompu.

HISTORIQUE

XVe s. Icellui Gerart qui tenoit une fourquete en sa main, et le dit Olivier ung branquiart [gourdin], Du Cange, branchia.

XVIe s. En une procession où l'on trainnoit par la ville des images des dieux sur des brancarts, l'un des chevaux qui les tiroient, faillit à tirer, Amyot, Cor. 40. Les rusches avec les abeilles dedans seront portées par des hommes, non au col, ains avec un brancas, De Serres, 438.

ÉTYMOLOGIE

Branche.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BRANCARD. Ajoutez :
3Nom qu'on donne dans les hôpitaux aux lits supplémentaires. Dans les cas urgents, elle [l'administration de l'assistance publique] n'hésite pas à faire dresser des couchettes supplémentaires, qu'en termes techniques on nomme des brancards, et qu'on installe momentanément dans le milieu des salles qui ne sont pas trop encombrées, Maxime du Camp, Rev. des Deux-Mondes, 1er août 1870, p. 523.