« brasier », définition dans le dictionnaire Littré

brasier

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

brasier

(brâ-zié, l'r ne se lie jamais : un brasier ardent, dites : brâ-zié ardent ; au pluriel l's se lie : des brazié-z ardents) s. m.
  • 1Feu de charbons ardents. Sur ce brasier souffle donc en silence, Ou d'un vieux livre interroge les mots, Béranger, Alchim.
  • 2 Par extension. La maison brûlait et ne fut bientôt qu'un brasier. Et ce brasier croissant les repousse au dehors, Mairet, Mort d'Asdrub. V, 2. Des hommes extrêmement ignorants condamneront au brasier un livre qu'ils n'auront pas lu, Voltaire, Lettr. d'Argental, 25 avril 1763.
  • 3 Fig. De l'indigne brasier qui consumait mon cœur, Il ne me reste plus que la seule rougeur, Rotrou, Venceslas. II, 2.

    Son corps est un brasier, il a une fièvre ardente.

    Sa tête est un brasier, il est dans une grande exaltation.

  • 4Grand bassin de métal où l'on met de la braise pour chauffer une chambre.

HISTORIQUE

XIIIe s. Haister [rôti] [il] quisseit [cuisait] sur le bracer D'un sengler parcreü et grant, Lai del desiré. Qui donc veïst cel asne ocire et destrenchier, E metre en la caudiere et sor le grant brasier…, Ch. d'Ant. VII, 899.

XVe s. Sur mol duvet assis ung gras chanoine, Lez ung brasier, en chambre bien nattée, Villon, Ball. Contredit de Franc gontier.

ÉTYMOLOGIE

Braise ; espagn. brasero.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BRASIER. - HIST. Ajoutez :

XVIe s. [Scevola] pour montrer quel il estoit, s'estant faict apporter un brasier, veit et souffrit griller et rostir son bras, jusques à ce que l'ennemy mesme, en ayant horreur, commanda oster le brasier, Montaigne, I, 307.