« bretauder », définition dans le dictionnaire Littré

bretauder

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bretauder

(bre-tô-dé) v. a.
  • 1Tondre inégalement. On a bretaudé ce chien.

    Bretauder les cheveux de quelqu'un, les lui couper trop courts. Mme de Nevers y vint coiffée à faire rire ; la Martin l'avait bretaudée par plaisir comme un patron de mode, tous les cheveux coupés sur la tête et frisés par cent papillotes, Sévigné, 29.

  • 2Couper les oreilles à un cheval.

HISTORIQUE

XIIIe s. À val la ville [il] vit un home Frileux et pasle et enfondu, Bien bertondé et tout tondu, Gautier de Coinsi, dans JAUBERT, Glossaire, t. I, p. 332.

XVIe s. Le fendre des nazeaux, le coupper des aureilles, les crins et la queue des chevaux, est inventé pour donner respiration aux chevaux, pour leur allonger l'aleine, et pour les rendre assidus au travail, selon qu'ainsi l'on bertaude les courtaus es bonnes escuiries, De Serres, 309.

ÉTYMOLOGIE

Bre ou ber (voy. BER…), particule péjorative, et tauder ou tonder, tondre (voy. TONDRE). Le sens propre de bertauder est mal tondre. Tonsus de tondere a donné tousel, jeune garçon, touse, jeune fille, dans l'ancien français ; et le son on s'est changé facilement en au dans ce verbe d'un usage vulgaire.