« cheviller », définition dans le dictionnaire Littré

cheviller

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

cheviller [1]

(che-vi-llé, ll mouillées, et nor che-vi-yé) v. a.
  • 1Assembler avec des chevilles. Cheviller une porte.
  • 2 Fig. Cheviller des vers, y faire entrer des mots inutiles. Ce beau nom de machine ronde, Que nos flasques auteurs, en chevillant leurs vers, Donnaient à l'aventure à ce plat univers, Voltaire, Ép. XXXIX.

    Absolument. Mais ce n'est rien auprès des versificateurs ; Le dernier des humains est celui qui cheville, Musset, Après une lecture.

  • 3Tordre la soie pour qu'elle se décolle.

HISTORIQUE

XIIIe s. Mairien kivilliet, Tailliar, Recueil, p. 482. Les eschieles sont faites grans et bien chevillites, H. de Valenciennes, XXXV. Il est cheüz enz el broion [piége], Qui chevilliez fu el roion, Renart, 12726. Planches bien chevillées, Joinville, 266.

XIVe s. Ceste roys [ce rets] est quevillée en telle maniere qu'elle est plus longue que large, Modus, f° CXXX, verso.

XVIe s. Il y en a [des sorciers] qui empeschent que l'homme n'a rendu son urine, ce qu'ils appellent cheviller, Paré, XIX, 32.

ÉTYMOLOGIE

Cheville ; provenç. cavillar ; portug. cavilhar.