« cierge », définition dans le dictionnaire Littré

cierge

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

cierge

(sièr-j') s. m.
  • 1Grande chandelle de cire à l'usage des églises. Cierge pascal, cierge de grande dimension que l'on bénit dans chaque paroisse pour la fête de Pâques. Cierge bénit. À la Chandeleur, on porte des cierges à la procession. Et votre œil a telle étincelle Que le soleil n'est, auprès d'elle, Qu'un cierge de la Chandeleur, Régnier, Louanges de Macette. Après que les ruches sans miel N'eurent plus que la cire, on fit mainte bougie ; Maint cierge aussi fut façonné, La Fontaine, Fabl IX, 12.

    Être, se tenir droit comme un cierge, être, se tenir très droit, avec de la roideur.

    Brûler, offrir un cierge à la sainte Vierge ; et fig. Il doit un beau cierge, il a lieu d'être reconnaissant. Elle m'a dit : tu me dois un beau cierge, Car sans mon souffle au néant tu restais, Béranger, Métempsyc.

  • 2 Terme de botanique. Genre de plantes dites cactus, où l'on distingue le cierge du Pérou.

    Un des noms de la molène noire et du bouillon blanc.

  • 3Cierge d'eau, se dit de jets d'eau placés sur la même ligne.

HISTORIQUE

XIIe s. Où n'eüst cerge ou lanterne enfichée, Ronc. p. 118. Esteigniez, fait lur il, ces cirges alumez, Th. le mart. 52.

XIIIe s. Dedenz [ils] virent cirges ardanz, Dont li clartez esteit mult granz, Lai del desiré. Neïs les onze mile vierges, Qui devant Dieu tiennent lor cierges, la Rose, 11150. Qui verra deux cierges estaindre, Lors si verra Comment Jhesu Crist ouverra, Qui maint orguilleux à terre a Plessié et mis, Rutebeuf, 84.

XIVe s. Li atake [l'attache] devant fu escarboucle cler, Qui par nuit reluisoit, com chierge en candeler, Baud. de Seb. V, 772.

XVe s. Il n'y avoit ne cierge ni chandelle, Lancelot du lac, t. II, f° 14, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Latin cereus, de cire, de cera, cire (voy. CIRE).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CIERGE. Ajoutez :

4 Cierge dormant, gros cierge qu'on porte aux enterrements, et que l'on place à l'église auprès du banc du défunt, Delboulle, Gloss. de la vallée d'Yères, 1876, p. 78.