« consentement », définition dans le dictionnaire Littré

consentement

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

consentement

(kon-san-te-man) s. m.
  • 1Uniformité d'opinion. Le consentement de tous les hommes sur ce point.
  • 2Action de consentir à quelque chose. Il demande mon consentement pour épouser ma nièce, Sévigné, 224. Quand cela se fait du consentement de la fille, Pascal, Prov. 9. Mais n'exigez d'un fils aucun consentement, Corneille, Nicom. II, 3. Je vous réponds déjà de son consentement, Racine, Andr. II, 3. Une fille et même une veuve qui a moins de vingt-cinq ans ne peut contracter mariage sans demander le consentement de son père, de sa mère, ou de ses proches, Le Maître, Plaid. 2, dans RICHELET.

    Terme de droit. Consentement exprès, consentement manifesté de vive voix ou par écrit.

    Du consentement de… ; locution signifiant selon l'opinion unanime. Voilà, du consentement de tous les auteurs catholiques et protestants, le fondement des premières guerres, Bossuet, Variat. X, § 47. Je commence, dans cet examen, par ce qui est, du consentement de tous ceux qui ont écrit sur ce sujet, le fondement de la solide gloire d'un héros, je veux dire la justice de la guerre qu'il entreprend, Rollin, Hist. anc. Œuvres, t. VI, p. 617, dans POUGENS.

SYNONYME

CONSENTEMENT, PERMISSION, AGRÉMENT. Termes qui ont tous trois rapport à des actions de la vie où l'événement dépend en partie de nous, en partie de la volonté des autres. Le consentement, signifiant conformité de sentiment, veut dire qu'on tombe d'accord avec la personne qui demande le consentement. La permission est relative à des choses qui ne sont pas permises, qui sont défendues, et pour lesquelles on obtient dispense. L'agrément, voulant dire qu'on prend à gré, est une nuance du consentement.

HISTORIQUE

XIVe s. Et par ce vouloit Homerus amonnester et induire les roys de Grece que il ne ordenassent pas de la chose publique sans le consentement et elettion du peuple, Oresme, Eth. 69.

XVe s. Et disoient aucuns que c'estoit du consentement du comte d'Ammarle, Fenin, 1418. Du consentement des parties, Bouciq. I, ch. 38.

XVIe s. Il convenoit donc aux prophetes de n'avoir nul consentement avec telles assemblées, veu que c'eust esté une conspiration meschante contre Dieu, Calvin, Instit. 843. Au premier plus effronté qui dict son chois, voilà un consentement de voix encores plus grand à refuser celuy-là, Montaigne, IV, 83. Le plus grand argument de la verité, c'est le general consentement du monde, Charron, Sagesse, I, 15.

ÉTYMOLOGIE

Consentir ; provenç. cossentimen ; espagn. consentimiento ; ital. consentimento.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CONSENTEMENT. Ajoutez :
3Accord, concordance. Admirant le consentement de sa vie et de sa doctrine, Bossuet, Cornet.