« daintiers », définition dans le dictionnaire Littré

daintiers

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daintiers

(din-tié) s. m. plur.
  • Terme de vénerie. Les testicules du cerf.

HISTORIQUE

XIIIe s. Lors li a el giron boutée : Tenez, fet-il, et si mengiez ; Char de vilain si est daintiez ; Ele vaut plus que je n'apel, Ren. 4584. Il fait si bien que c'est daintiez ; Mais Partenopex le fait mielz, Partonopex, dans LACURNE. Il fut norriz en Lombardie, Où l'en en fait daintiez et seignorie, Roman d'Audigier, dans LACURNE. Poons pevrés et capons et daintiés, Aubri, dans le Gloss. français de DU CANGE. À tant vindrent riche deintiez ; Lardez de cerf et de sangler Ot li chevaliers au soper, Renart, t. III, p. 87, V. 22138.

XIVe s. La nuit [il] les aubergea, et leur donna pain d'orge ; N'urent autres doincies [friandises], burent de l'aigue froide, Girart de Ross. V. 2283. C'estoient leur doincies, c'estoient leur espices, ib. V. 2328. Les deytiés ce sont les couillons, Ménagier, II, 5.

ÉTYMOLOGIE

Angl. dainty ; du celtique : pays de Galles, dantaeth, morceau de choix : morceau de choix, chose délicate à manger, est en effet le principal sens de ce mot dans nos textes français.