« dit.2 », définition dans le dictionnaire Littré

dit

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dit [2]

(di ; le t se lie ; au pluriel, l's se lie : des di-z inexacts) s. m.
  • 1Mot, propos, maxime notable. Un dit mémorable. Les dits et gestes des anciens. En ces mots Minerve plaida… à ses dits le ciel s'accorda ; Et chacun dit vive d'Avaux, Voiture, Poésies, dans RICHELET. Vous savez que ses dits sont remarquables, Sévigné, 135. On ne conte que ses dits pleins d'esprit, Sévigné, 413. [Navailles] C'était un grand homme, maigre, jaune, poli, qui ne laissait pas d'avoir des dits et des naïvetés étranges, Saint-Simon, 74, 215.

    Dits et redits, beaucoup de propos sur un même sujet. Voilà, mon cher comte, ce qui s'est passé ; je n'y ajouterai pas les dits et les redits des dames sur l'ecclésiastique qui a servi au salut de mon frère, Maintenon, Lett. à M. de Noailles, 11 juin 1703. Onques ne fut plus parfaite donzelle ; Tant par miroirs que par dits et redits La belle sut de la beauté le prix, Chaulieu, à Mme de Valois.

    C'est un normand, il a son dit et son dédit. Une vieille coutume normande permettait d'annuler ou de ratifier un contrat dans les vingt-quatre heures qui suivaient ; de là la locution : avoir son dit et son dédit, être sujet à se dédire, à revenir sur sa promesse.

  • 2 Terme d'ancienne procédure. Pièce exposant les faits. J'écris sur nouveaux frais : je produits, je fournis De dits, de contredits, d'enquêtes, compulsoires…, Racine, Plaid. I, 7.
  • 3Titre qu'on donnait, dans le moyen âge, à certaines compositions narratives et qui signifiait récit, fable. Le dit du bœuf.

HISTORIQUE

XIIe s. Et si orons [ouirons] son dit et son penser, Ronc. p. 180. Vous povez bien savoir par ma chançon Et à mes dis que je n'aim se vous non, Couci, II. Bien [je] me deüsse targier [tarder] De chanson faire et de dis et de chans, Quesnes, Romancero, p. 95. Si l'ocist felenessement pur vengier, à sun dit, la mort sun frere Asael, Rois, 132.

XIIIe s. S'il dit par amendement, li dis pot estre dis par li ou par aucun des autres, Beaumanoir, V, 8.

XIVe s. Et se il ne ont en eulz tele dignité ou valeur, leur dit est une derision, Oresme, Eth. 244.

ÉTYMOLOGIE

Lat. dictum, de dicere, dire (voy. DIRE).