« fadaise », définition dans le dictionnaire Littré

fadaise

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

fadaise

(fa-dê-z') s. f.
  • Bagatelle fade ; mot, pensée, discours qui ne signifie rien ou qui exprime quelque chose de si commun que cela ne vaut pas la peine d'être dit. Moi qui n'aime à débattre en ces fadaises-là, Régnier, Sat. VIII. Je prêtai l'oreille pour ouïr les bons discours que je m'imaginais qu'ils feraient ; de tous côtés je n'entendis rien que des vanteries, des fadaises et des contes faits mal à propos, Francion, liv. VI, p. 225. C'est bien pour dire des fadaises que je dis tout cela, Sévigné, 153. Ma cousine, me dit-il, je crois que le nom de fadaises est le plus convenable ; la plupart des choses qu'on fait, qu'on dit et qu'on imprime méritent assez ce titre, Voltaire, Cather. Vadé, préface.

    Absolument, la fadaise, les propos qui sont pures bagatelles. Songez à me répondre, et laissons la fadaise, Molière, Éc. des femm. I, 2.

HISTORIQUE

XVIe s. Tout ce qu'on en peut disputer n'est que fadaise, si ce nom [Dieu] n'y resonne, Calvin, Instit. 385. La nature pour lui apprendre sa mortalité et notre fadeze [faiblesse]…, Montaigne, II, 20. Il n'est point de plus grande fadeze, que de se picquer des fadezes du monde, Montaigne, IV, 44. La trop grande bonté d'un personnage est estimée fadese, De Serres, 39.

ÉTYMOLOGIE

Fade ; provenç. fadeza, s. f. et fades, s. m.