« faribole », définition dans le dictionnaire Littré

faribole

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

faribole

(fa-ri-bo-l') s. f.
  • Chose vaine et frivole. Là jamais on n'entend de pieuses paroles ; Ce sont propos oisifs, chansons et fariboles, Molière, Tart. I, 1. Diantre, où veux-tu que mon esprit T'aille chercher des fariboles ? Quinze ans de mariage épuisent les paroles, Molière, Amph. I, 4. Il est homme… à donner aisément dans toutes les fariboles qu'on s'avisera de lui dire, Molière, Bourg. gent. III, 14. Hé ! ventrebleu ! madame, quittons la faribole, Molière, Comt. d'Esc. 21. Que l'on cesse de s'inquiéter sur le temps qui sera fixé pour l'entrée du roi mineur au conseil ; que l'on ne fixe pas plutôt quatorze ans que quinze, à moins que l'on ne décide aussi qu'il ne s'y agitera que des fariboles, Mirabeau, Collection, t. V. p. 479.

HISTORIQUE

XVIe s. Touchant du purgatoire, de l'intercession des saincts, de la confession secrette, et de toutes telles fariboles, on n'en trouvera point une seule syllabe en l'Escriture, Calvin, Instit. 943. Que ce n'estoit que favorible de ce qui se dit, que…, Bouchet, Serées, p. 192, dans LACURNE. Toutes vos falibourdes astrologiques sont sottes, inutiles et incommodes, Contes de CHOLIÈRES, f° 191, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Origine inconnue. Scheler croit à un radical fal (falibole pour faribole) qui se trouve aussi dans falibourde, faligoterie, etc. Quelques-uns ont pensé au latin fari bullas, dire des bulles. En considérant les trois formes du mot citées dans l'historique, faribole, favorible et falibourde, on peut croire que ce mot est de création individuelle, sans racine réelle, comme faridondaine.