« feintise », définition dans le dictionnaire Littré

feintise

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

feintise

(fin-ti-z') s. f.
  • 1Habitude de la feinte. Telle va souvent à l'église De qui je connais la feintise, Régnier, Disc. Vieille maquer.
  • 2Synonyme de feinte, avec cette seule nuance que feintise vieillit et qu'il a un air archaïque. Hé bien ! que voulez-vous ? parlez-moi sans feintise, Desmarets, Mirame, V, 1. Albano eut vraiment peine et sans feintise à se résoudre d'accepter le pontificat, Saint-Simon, 84, 92.

HISTORIQUE

XIIe s. En li [ma dame] n'i a ne orguel ne faintise, Quesnes, Romancero, p. 90. Or vus pri e requier, freres, par igal guise, Qu'entre nous n'ait envie, descorde, ne faintise, Mais en nous seit en Deu uns quers [cœur], une aneme [âme] asise, Th. le mart. 92. Cist hom se fait dolant, ou cist hom se magnifiet, et tels choses semblanz ke ne vienent mie de veriteit, mais de fointise, Saint Bernard, P. 564.

XIIIe s. C'est par faintise [fainéantise] que ci est arestés, Huon de Bordeaux, v. 1907.

XVe s. Si valoit trop mieux que il [le comte Guy de Blois] se mist en chemin et à voie et en la volonté de Dieu, que ce que on supposast que il demeura derriere par feintise, Froissart, II, II, 211.

XVIe s. Puisque j'ai la feintise esprouvée D'un qui tousjours loyale m'a trouvée, Marot, J. V, 327. Quant à cette nouvelle vertu de feinctise et dissimulation qui est à cette heure si fort en credit, je la hais capitalement, Montaigne, III, 51.

ÉTYMOLOGIE

Feint ; provenç. feintesa. L'ancien français a dit aussi feintié, s. f.