« foin.2 », définition dans le dictionnaire Littré

foin

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

foin [2]

(foin) locut. interj.
  • Locution familière dont on se sert pour exprimer la répulsion. Foin du loup et de sa race ! La Fontaine, Fabl. IV, 15. J'étais en train de rire ; Foin de la messagère et de son compliment ! La Fontaine, Eunuq. IV, 9. Foin ! que n'ai-je avec moi pris mon porte-respect, Molière, l'Ét. III, 9. Foin de moi ! Racine, Plaid. II, 5. Foin de ces terreurs paniques qui n'ont pas le sens commun ! Rousseau, Hél. VI, 2. Foin du plus parfait des mondes, si je n'en suis pas ! Diderot, Neveu de Rameau. Foin des mécontents ! Comme balayeuse on me loge, Depuis quarante ans, Dans le château, près de l'horloge, Béranger, H. rouge.

HISTORIQUE

XVIe s. Foin de la beste et de celui qui me l'a vendu, Oudin, Curios. fr.

ÉTYMOLOGIE

Jaubert, Gloss. du Berry, le tire de fouin, putois en Berry : Il pue comme un fouin ; oh ! le petit fouin, en parlant d'une personne qui sent mauvais ; de là fouin ! mal écrit foin. On peut anssi penser à l'exclamation latine phu qui exprime le dégoût.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

2. FOIN. Interj.

ÉTYM. Ajoutez : Fouin, au sens de putois, est une autre forme de fouine, et a la même origine, faginus au lieu de fagina (voy. FOUINE).