« fustiger », définition dans le dictionnaire Littré

fustiger

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fustiger

(fu-sti-jé. Le g prend un e devant a et o : fustigeant, fustigeons) v. a.
  • 1Battre à coups de fouet. Après quoi, ayant reproché aux prêtres leur stupidité, il [Cambyse] les fit cruellement fustiger, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. II, p. 324, dans POUGENS. On lui demanda juridiquement ce qu'il aimait le mieux d'être fustigé trente-six fois par tout le régiment, ou de recevoir à la fois douze balles de plomb dans la cervelle, Voltaire, Cand. 2. La déesse en fureur le dépouille de ses habits jusqu'à la ceinture et commande à son porte-fouet de le fustiger, Gilbert, le Carnaval des auteurs.

    Fig. Apparaissez, plaisirs de mon bel âge, Que d'un coup d'aile a fustigés le temps, Béranger, Grenier.

  • 2Se fustiger, v. réfl. Se donner des coups de fouet.

ÉTYMOLOGIE

Prov. fustigar ; esp. et port. fustigar ; du lat. fustigare, de fustis, bâton, et le suffixe igare, qui signifie mener, manier, et qui est l'équivalent de agere. On disait dans l'ancien français fuster, battre avec un bâton : XIIIe s. Si vint li prestres de la vile Et de vilains plus de deus mile Qui le batirent et fusterent ; à bien petit que nel tuerent, Ren. 13119.