« gantelet », définition dans le dictionnaire Littré

gantelet

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gantelet

(gan-te-lè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie ; des gan-telè-z en cuir ; gantelets rime avec traits, succès. paix, etc.) s. m.
  • 1Gant couvert de lames de fer, qui faisait partie de l'armure d'un chevalier. Édouard irrité le frappa de son gantelet au visage ; et les historiens disent que les propres frères d'Édouard, accompagnés de quelques seigneurs, se jetèrent tous comme des bêtes féroces sur le prince de Galles et le percèrent de coups, Voltaire, Mœurs, 116. Elle [la fée] …qui veut que ma main sévère Joigne la harpe du trouvère Au gantelet du chevalier, Hugo, Ball. 1.
  • 2Morceau de cuir dont les chapeliers, les cordonniers, les relieurs, etc. se couvrent la paume de la main, ou le bras, pour le travail.
  • 3 Terme de chirurgie. Espèce de bandage qui enveloppe la main et les doigts comme un gant.
  • 4Synonyme de gantelée.

HISTORIQUE

XIIIe s. …Que l'en ne puisse brochier ne arneis pointer, gantelés de baleine, fors sus teiles sueues [cousues], et qu'il seront de bone baleine, Liv. des mét. 371.

XVe s. Et mesmes Poton esgriffa Lyonnel de son gantelet par le visaige, Fenin, 1423.

XVIe s. Au bras gauche, le gendarme porte un grant gantelet, qui le couvre jusqu'au coude, Lanoue, 286. Là il [le connétable] fut pris par un François, à lui osté par les reistres, ausquels il donna le gantelet, par le conseil du François mesme, D'Aubigné, Hist. I, 167. Les grands exploicts menerent la ligue à ne chercher que des couvertures pour donner le gantelet [attaquer], D'Aubigné, ib. III, 215. Estre pris sans gantelet [être pris sans vert], Brantôme, Cap. estr. t. I, p. 25.

ÉTYMOLOGIE

Diminutif de gant.