« grelotter », définition dans le dictionnaire Littré

grelotter

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

grelotter

(gre-lo-té) v. n.
  • Trembler de froid. C'est moi qui lui avais fait cacher sa chemise et ses habits tandis qu'il se baignait, et qui fus cause qu'il fut obligé de grelotter dans la rivière pendant tout le souper qui se faisait à ses dépens, Dancourt, Retour des officiers, sc. 5. On dit que c'est bien pis en Italie ; les maisons n'y sont faites que pour respirer le frais ; et, quand les gelées viennent, toute la nation grelotte, Voltaire, Lett. Mme Denis, 18 janv. 1752. Les malheureux se traînent encore en grelottant, jusqu'à ce que la neige, qui s'attache sous leurs pieds en forme de pierre, quelque débris, une branche, ou le corps de l'un de leurs compagnons les fasse trébucher et tomber, Ségur, Hist. de Nap. IX, 11.

    Fig. Il [Béranger] grelottait dans sa coquille, Quand d'un luth je lui fis l'octroi, Béranger, Épitaphe.

    On dit quelquefois, par une sorte de construction active, grelotter la fièvre, comme on dit trembler la fièvre.

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

REMARQUE

Les verbes qui ont un radical terminé par ot ne prennent généralement qu'un t ; les exceptions, non justifiées d'ailleurs, sont garrotter, gigotter, grelotter, trotter et quelques autres ; il faudrait tout écrire par un seul t.

HISTORIQUE

XVIe s. Un sergent qui estoit venu pour me faire allumer la meche, me voyant greloter comme les autres, me fit offre de son echarpe, D'Aubigné, Vie.

ÉTYMOLOGIE

Grelot ; le claquement des dents de l'homme qui grelotte étant comparé au son d'un grelot. Génev. greboler, greuler ; Savoie, grevoler, dauphinois, gromolà.