« impudence », définition dans le dictionnaire Littré

impudence

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

impudence

(in-pu-dan-s') s. f.
  • 1Manque de ce qui fait la bonne honte. Ton impudence, Téméraire vieillard, aura sa récompense, Corneille, Cid, I, 7. Du nom de fierté noble on orna l'impudence, Et la fourbe passa pour exquise prudence, Boileau, Sat. XI. Ah ! Que ton impudence excite mon courroux ! Racine, Phèd. IV, 2. Il ne faut rien de moins dans le monde qu'une vraie et naïve impudence pour réussir, La Bruyère, VIII. L'impudence brutale donne de l'indignation, Fénelon, Tél. VII. À quoi bon tout cet appareil, je ne dis pas seulement de faste et de vanité, mais d'immodestie et d'impudence avec lequel vous venez paraître dans cette maison de larmes et de prières ? Massillon, Carême, Temple. Et qui n'a pour tout bien qu'un grand fonds d'impudence, Boissy, Impatient, III, 3.
  • 2Action ou paroles impudentes. Il mérite d'être châtié pour ses impudences. … mais voyez l'impudence ! Qui, moi, j'épouserais un homme sans naissance ! Destouches, Phil. mar. V, 6.

HISTORIQUE

XVIe s. Qu'elles [nos femmes] apprennent l'impudence, au moins d'une aultre main, Montaigne, I, 216.

ÉTYMOLOGIE

Lat. impudentia, de impudens, impudent.