« laïque », définition dans le dictionnaire Littré

laïque

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laïque

(la-i-k') adj.
  • 1Qui n'est ni ecclésiastique ni religieux. Ainsi ce qu'on gagna dans la réforme, en rejetant le pape ecclésiastique successeur de saint Pierre, fut de se donner un pape laïque, et de mettre entre les mains des magistrats l'autorité des apôtres, Bossuet, Var. V, § 8.

    Fig. Nous sommes [Diderot et moi] des missionnaires laïques qui prêchons le culte de sainte Catherine, Voltaire, Lett. Catherine II, 1er mars 1773.

    Substantivement. Un laïque. Une laïque. Ils [les Vaudois] voulaient que les laïques, gens de bien, eussent pouvoir de l'administrer [la confirmation] comme les autres sacrements, Bossuet, Var. XI, § 107. Les pasteurs qui ont fondé leurs Églises [des protestants] étaient presque tous de simples laïques, Fénelon, t. II, p. 5.

  • 2Qui est propre aux personnes laïques. Condition laïque. Mme de Warens imagina de me faire instruire au séminaire pendant quelque temps… il [l'évêque] permit que je restasse en habit laïque, jusqu'à ce qu'on pût juger, par un essai, du succès qu'on devait espérer, Rousseau, Conf. III.

    On écrit aussi laïc au masculin.

HISTORIQUE

XVIe s. Ils n'ont point estimé que leur droit fust aucunement amoindri, s'ils estoient sujects aux juges laïcs, quant aux causes civiles, Calvin, Instit. 983. Le pape ne peut deroger ni prejudicier par provisions beneficiales, ou autrement, aux fondations laïcales, et droit des patrons laïcs de ce royaume, P. Pithou, 30.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. laic, layc ; anc. catal. llaych ; anc. espagn. laico ; portug. leigo ; ital. laico ; du lat. laïcus, qui vient de λαϊϰὸς, dérivé de λᾶος, peuple.