« laque », définition dans le dictionnaire Littré

laque

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laque

(la-k')
  • 1 Adj. Employé uniquement dans gomme laque, espèce de fécule rouge fournie par les semences de l'érythrine monosperme (légumineuses) et de la dalbergie à gousse ovale (légumineuses), et dite abusivement gomme, car c'est une résine.

    S. f. La laque entre dans la composition des vernis et de la cire d'Espagne. Ses pieds [du courlis brun] sont d'un rouge de laque, Buffon, Ois. t. XV, p. 47.

    On distingue la laque en bâtons, qui est la laque dans son état naturel, adhérant encore aux jeunes branches ; la laque en grains, qui est la laque détachée des rameaux ; la laque en écailles ou en tablettes, qui est de la laque fondue et coulée.

  • 2 S. f. Terre alumineuse, teinte d'un suc colorant, qu'on emploie dans la peinture. Laque de Venise, pour teinture, le 100 pesant, payera 16 livres, Tarif du 18 sept. 1684. Les arts doivent quelques découvertes à M. Margraaf, celle de la composition d'une laque rouge pour la peinture dont le secret était perdu, Condorcet, Margraaf.
  • 3Adj. m. Vernis laque, beau vernis de la Chine, ou noir ou rouge.

    S. m. Le beau laque de la Chine.

    Nom d'ouvrages le plus souvent en carton, recouverts de vernis, ornés de figures et de dorures, et venant de Chine. De jolis laques. Il lui envoya un cabinet de laque et plusieurs bijoux, Rousseau, Hél. VI, 14. Tenez, crayons, papiers, mon vieux compas sans pointe, Mes laques et mes grès, qu'une vitre défend, Je vous livrerai tout, Hugo, Voix, 22.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et espag. laca ; ital. lacca ; du persan lak, teinture rouge ; sanscr. lâkshâ, insecte de la laque et la laque elle-même, laktaka, la laque.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

LAQUE. Ajoutez :
4 Arbre à la laque, du Malabar, le butea frondosa, ROXB. Baillon, Dict. de bot. p. 247.