« loir », définition dans le dictionnaire Littré

loir

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

loir

(loir) s. m.
  • Petit animal semblable à un rat, à poil gris, à queue velue, qui vit dans les creux des arbres et des murs, et qui dort durant l'hiver. Nous connaissons trois espèces de loirs qui, comme la marmotte, dorment pendant l'hiver, le loir, le lérot et le muscardin ; le loir est le plus gros des trois, le muscardin est le plus petit, Buffon, Quadrup. t. II, p. 341. Les loirs faisaient partie de la bonne chère chez les Romains ; ils en élevaient en quantité, Buffon, ib. p. 348. Je fis la guerre aux loirs, j'en détruisis beaucoup, et le fruit n'en disparaissait pas moins ; je guettai si bien qu'enfin je trouvai que le jardinier lui-même était le grand loir, Rousseau, Conf. IX.

    Fig. Un loir, un paresseux, parce que cet animal dort pendant plusieurs mois. Vous ne me parlez plus de ce paresseux [Thiriot], de ce négligent, de ce loir, de cet ingrat, de ce liron qui passe sa vie à manger, à dormir, et à oublier ses amis, Voltaire, Lett. Damilaville, 2 avr. 1764.

HISTORIQUE

XIIIe s. Mais il esgarde et voit deux loirs, Li uns est blans, li autre noirs, Rungier de l'arbre la racine, Gui de Cambrai, Barl. et Jos. p. 341. Pour bien faire message, [il] n'estoit pas com le loire, Berte, LXVI. [Un vilain] Que je trové là en l'oraille De cel pré dormant conme loir, Renart, 5977.

XVIe s. Combien de fois, combien elle eut d'envie Sur l'ours, les glirs, les taissons endormis ! La Boétie, 485. Heureux loirs, qui dormez la moitié de l'année, Las ! qu'un somme aussi fort ne me peut-il tenir ? Desportes, Diane, II, 49.

ÉTYMOLOGIE

Berry, lire ; provenç. glire ; espagn. liron ; ital. ghiro ; du lat. glirem, de glis, gliris.