« natte », définition dans le dictionnaire Littré

natte

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

natte

(na-t') s. f.
  • 1Tissu de paille ou de jonc fait de trois brins ou cordons entrelacés et servant à couvrir les planchers ou à revêtir les murailles des chambres. Le pain et l'eau pour se nourrir, le sac et le cilice pour se vêtir, une simple natte ou la terre nue pour se reposer, Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 346. Aussi bons politiques que les Romains, ils [les Iroquois] avaient adopté quelques-uns de ces peuples vaincus, et leur avaient, pour ainsi dire, donné sur leur natte le droit de bourgeoisie iroquoise, Bougainville, Instit. Mém. scienc. mor. et pol. t. III, p. 325. On feint [pour échapper au pacha] d'être mourant sur sa natte, ou l'on fuit dans la montagne, Chateaubriand, Itin. 5e part.
  • 2Fil, soie, etc. tressés en natte. Une natte d'or et d'argent.

    Natte de cheveux, cheveux tressés en natte. Théodore, qui, durant ce temps, contemplait les deux plus longues nattes et les plus beaux cheveux du monde, Genlis, Adèle et Théod. t. III, p. 348, dans POUGENS.

    Natte à trois, à quatre, à cinq, à six, etc. natte à trois brins, à quatre brins, à cinq brins, à six brins, etc. Se dit des cheveux surtout.

  • 3 Terme de conchyliologie. Natte d'Italie, variété de cône listre.

    Natte de jonc, espèce de telline, la telline vierge et quelquefois la Vénus écrite.

    Natte de jonc sans tache, autre espèce de telline.

  • 4Bois de nattes, voy. NATTIER.

HISTORIQUE

XIe s. Soz le degret, où il gist sur sa nate, Iluec paist l'um [on le nourrit] del relef de la table, St Alexis, L.

XIIIe s. Le soudanc venoit touz jours jouer aus eschez sus les nates qui estoient au piez de son lit, Joinville, 213.

ÉTYMOLOGIE

Ital. matta ; du lat. matta, par changement d'm en n, comme dans nappe, de mappa, nèfle, de mespilus, etc.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

NATTE. Ajoutez :
5Nom donné à une petite pâtisserie faite en forme de natte.