« oiseleur », définition dans le dictionnaire Littré

oiseleur

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oiseleur

(oi-ze-leur) s. m.
  • 1Celui qui fait métier de prendre des oiseaux à la pipée, aux filets, ou autrement. L'oiseleur repartit : Ce petit animal T'en avait-il fait davantage ? La Fontaine, Fabl. VI, 15.

    Au fém. J'ai reçu la charmante oiseleuse avec un nouveau plaisir, Rousseau, Lett. à Coindet, 27 avr. 1765.

  • 2Il s'est dit de celui qui avait un goût décidé pour la chasse à l'oiseau, comme dans le nom Henri l'Oiseleur.
  • 3 Adj. Qui prend des oiseaux et en vit, en parlant de certains animaux. Des serpents oiseleurs sifflent suspendus aux dômes des bois, Chateaubriand, Atala, Prologue.
  • 4Vents oiseleurs, nom de certains vents réguliers et périodiques, qui soufflent tous les ans dans la même saison, et qui s'appellent autrement étésiens et ornithies. On les nomme oiseleurs, parce qu'ils règnent dans le temps où les oiseaux travaillent à faire leurs nids ; ils sont d'ailleurs fort doux.

SYNONYME

OISELEUR, OISELIER. Oiseleur est celui qui prend les oiseaux, oiselier celui qui les vend.

HISTORIQUE

XIIIe s. Ainsinc cum fait li oiselierres, Qui tent à l'oisel comme lierres [voleur], Et l'apele par dous sonnés, Muciés entre les buissonnés…, la Rose, 21757. Comme li oisiaus qui eschape de la roiz à l'oiseleur, Psautier, f° 158.

XVIe s. Je ne prends gueres beste en vie, à qui je ne redonne les champs ; Pythagoras les achetoit des pescheurs et des oyseleurs, pour en faire autant, Montaigne, II, 131.

ÉTYMOLOGIE

Oisel (voy. OISEAU). Oiseliere au nominatif, oiseleor au régime, dans l'ancien français. Ital. uccellatore.