« parjure.2 », définition dans le dictionnaire Littré

parjure

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

parjure [2]

(par-ju-r') adj.
  • Qui a fait un faux serment. Le parjure Thésée a mérité ma haine, Th. Corneille, Ariane, JV, 2. Dieu s'apprête à te joindre à la race parjure…, Racine, Athal. III, 5.

    Substantivement. Personne qui viole son serment. Donne-moi tous les noms destinés aux parjures, Racine, Andr. IV, 5. L'ingrate, la parjure…, Voltaire, Adélaïde, II, 6. Les deux parties [devant l'Aréopage] prennent à témoin les redoutables Euménides, qui, d'un temple voisin où elles sont honorées, semblent entendre leurs voix et se disposer à punir les parjures, Barthélemy, Anach. ch. 17.

HISTORIQUE

XIIe s. E la main del tricheor e del parjure [il] fist pendre encontre le temple, Machab. II, 15.

XIIIe s. Et d'autre part, nous seriens parjur vers le roi, se nous dès ore en avant meffaisiens sour la deffense qui nous est faite, Chr. de Rains, p. 188.

XVIe s. Desloyaux et perjures aux hommes et aux dieux, Amyot, Eum. 38. Ce n'est qu'un coup d'estat que d'estre bien parjure, D'Aubigné, Tragiques, Princes.

ÉTYMOLOGIE

Prov. perjur ; espagn. perjuro ; du lat. perjurus (voy. PARJURER).