« parricide.2 », définition dans le dictionnaire Littré

parricide

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

parricide [2]

(pa-ri-si-d') s. m.
  • 1Crime que commet le parricide. Après que Cléopatre eut tué Séleucus, elle présenta du poison à son autre fils Antiochus à son retour de la chasse, et ce prince, soupçonnant ce qui en était, la contraignit de le prendre, et la força à s'empoisonner ; si j'eusse fait voir cette action sans y rien changer, c'eût été punir un parricide par un autre parricide, Corneille, 2e disc. trag. Le parricide a fait la moitié de nos rois, Corneille, Suréna, v, 3. Je vois les Euménides Secouer leurs flambeaux vengeurs des parricides, Voltaire, Œdipe, V, 4.
  • 2Attentat contre la vie des proches parents. En ce lieu Rome a vu le premier parricide [fratricide], Corneille, Hor. v, 2.
  • 3Un crime énorme. Les fleuves [de Pharsale] teints de sang et rendus plus rapides Par le débordement de tant de parricides, Corneille, Pomp. I, 1.
  • 4Attentat contre la vie du souverain ou contre la patrie. Le roi vit, et ce misérable, Ce monstre vraiment déplorable… A commencé le parricide [attentat contre Henri IV], Mais il ne l'a pas achevé, Malherbe, II, 4. Que penser de son dessein de rébellion… [du fils du czar Pierre Ier] joint à celui d'un horrible double parricide contre son souverain, comme père de la patrie et père selon la nature ? Voltaire, Russ. II, 10.

HISTORIQUE

XVe s. Ce prince est loué pour son eloquence et industrie et à cause de plusieurs autres dons de nature, gracieux et debonnaire, mais souillé du crime de parricide en la mort de son neveu, Commines, Mém. t. III, Preuves, p. 366, dans LACURNE.

XVIe s. Meurdres commis en la personne du pere et de la mere qui sont proprement appellez parricides, combien que souvent la signification de ce mot s'estende plus avant, H. Estienne, Apol. pour Hérod. p. 86, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Lat. parricidium, de parricid a, parricide.