« penché », définition dans le dictionnaire Littré

penché

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

penché, ée

(pan-ché, chée) part. passé de pencher
  • 1Qui n'est pas droit, perpendiculaire. Sa tête sur un bras languissamment penchée, Corneille, Rodog. V, 4. Il [Turenne mort] était penché le nez sur l'arçon, Sévigné, 211. Aussitôt que le Samien m'avait porté un faux coup et que son bras s'allongeait en vain, je le surprenais dans cette posture penchée, Fénelon, Tél. V. Elle était penchée vers le ruisseau ; de profonds soupirs sortaient de sa bouche, Voltaire, Zadig, 18. En approchant de Bologne, on est frappé de loin par deux tours très élevées, dont l'une surtout est penchée d'une manière qui effraie la vue, Staël, Cor. XIX, 7. Comme un lis penché par la pluie, Lamartine, Méd. II, 14.

    Un air penché, contenance dans laquelle on baisse la tête, air malade, souffrant. Je fus hier au cours avec un air penché, parce que je ne veux point faire de visites, Sévigné, 29 avr. 1685.

    Par extension. Des airs penchés, des mouvements de la tête et du corps affectés pour tâcher de plaire. Chattes aux airs penchés sont les plus amoureuses, Deshoulières, Poés. t. II, p. 147. Plus de cadence dès les premiers pas : il [le fils de Montbron] crut la rattraper, et couvrir son défaut par des airs penchés et un haut port de bras, Saint-Simon, 3, 58. Les comédiens qui ont défiguré mes ouvrages pour se donner des airs penchés sur le théâtre, Voltaire, Lett. d'Argental, 3 janv. 1767.

    Terme de botanique. Qui est attachée la base en haut et le sommet en bas, ou qui se dirige perpendiculairement vers la terre.

  • 2 Fig. Qui incline vers. Il a besoin d'un gendre… Qui soutienne des ans penchés dans le tombeau, Corneille, Pulchér. V, 4. Flatter la faiblesse humaine, trop penchée par elle-même au relâchement, Bossuet, Comédie, I.