« posé », définition dans le dictionnaire Littré

posé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

posé, ée

(pô-zé, zée) part. passé de poser
  • 1Mis en une certaine place. Un vase posé sur un buffet. Cet oiseau [le friquet], lorsqu'il est posé, ne cesse de se remuer, de se tourner, de frétiller, Buffon, Ois. t. VI, p. 231. À onze heures, le fils aîné, posé en sentinelle du côté du bois, quitta son poste, Genlis, Veillées du château t. II, p. 475, dans POUGENS. Soyons comme l'oiseau posé pour un instant Sur des rameaux trop frêles, Qui sent ployer la branche, et qui chante pourtant, Sachant qu'il a des ailes, Hugo, Chants du crépuscule, 33.

    Terme de blason. Se dit du lion arrêté sur ses quatre pieds.

    Écrire à main posée, écrire lentement pour mieux former ses lettres. Un billet écrit à main posée, parfaitement bien, et conçu dans ces tern es…, Genlis, Ad. et Théod. t. I, p. 453, dans POUGENS, au mot main.

  • 2Mis dans la situation convenable. Le modèle posé par le peintre. Votre Sainte Geneviève est bien posée, bien dessinée, bien coloriée, bien drapée, Diderot, Salon de 1767, Œuv. t. XIV, p. 295, dans POUGENS.
  • 3 Fig. Qui est en crédit dans la société, dans le monde. Homme posé, bien posé, puissamment posé.
  • 4Se dit des principes, des maximes, etc. qu'on établit. Cela posé, il s'ensuit…

    Posé que cela fût, posé le cas que cela fût, ou, par ellipse, le cas posé, que feriez-vous ? c'est-à-dire si cela était, que feriez-vous ? Je ne sais même si les personnages qui paraissent deux fois dans un même acte, posé que cela soit permis…, Corneille, Mélite, examen. Ainsi posé que ces quatre ouvrages, le dictionnaire, la grammaire, la rhétorique et la poétique eussent été achevés…, Pellisson, Hist. de l'Acad. III.

    Question bien posée, mal posée, question qui est présentée, n'est pas présentée comme elle doit l'être. Cette question ne paraît difficile à résoudre que parce qu'elle est mal posée, Rousseau, Contr. soc. II, 5.

  • 5 Fig. Qui est comme posé, rassis, retenu. Il faut avouer que le vôtre [père] animerait contre sa vilainie le plus posé homme du monde, Molière, l'Av. II, 1. Il a un esprit posé et des paroles mesurées, qui sont d'un grand poids dans ces occasions, Sévigné, 16 mars 1672. Et souvent les plus fous ont l'air le plus posé, Destouches, Homme sing. V, sc. dern. Le temps ne viendra que trop tôt d'être posée, et de prendre un maintien plus sérieux, Rousseau, Ém. V.