« poster », définition dans le dictionnaire Littré

poster

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

poster

(po-sté) v. a.
  • 1Placer quelqu'un dans un endroit. Le lion le posta [l'âne], le couvrit de ramée, Lui commanda de braire, La Fontaine, Fabl. II, 19.

    Il se dit aussi des choses que l'on place comme dans un poste. Il n'y avait donc qu'à poster des relais, sous prétexte d'un enlèvement sur le chemin de Sédan, Retz, I, 24. Un général d'armée n'emploie pas plus d'attention à placer sa droite ou son corps de réserve, qu'une jolie femme en met à poster une mouche qui peut manquer, mais dont elle espère ou prévoit le succès, Montesquieu, Lett. pers. 110.

  • 2 Terme de guerre. Placer un homme ou un corps dans un lieu, soit pour le garder, soit pour le défendre, soit pour observer de là ce qui se passe. Il lui faut s'assurer des places et des portes, Pour en demeurer maître y poster ses cohortes, Corneille, Sophon. II, 1.

    Absolument. Brissac donna le mot aux officiers qui postaient, Saint-Simon, 339, 202.

  • 3Se poster, v. réfl. Se mettre, se placer en un lieu, pour observer, pour prendre position. La garnison de Valenciennes qui parut pour donner lieu aux troupes de se poster à mesure qu'elles arrivaient, Pellisson, Lett. hist. t. III, p. 52, dans POUGENS. Prêt au combat, notre jeune héros Observe tout, se poste au pied d'un saule, Baisse les yeux, regarde dans les flots, Malfilâtre, Narcisse, ch. IV.

SYNONYME

POSTER, APOSTER. On poste pour observer et pour défendre. On aposte pour faire un mauvais coup. La troupe est postée ; l'assassin est aposté, Girard.

HISTORIQUE

XVIe s. Il chargea d'Aubigné d'aller relever les vedettes qui avoient esté postez pendant le jour dans cette fonction, D'Aubigné, Vie, XCVII.

ÉTYMOLOGIE

Poste 3. Dans le XVIe siècle, poster se disait pour courir la poste.