« poulain », définition dans le dictionnaire Littré

poulain

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

poulain [1]

(pou-lin) s. m.
  • 1Nom du cheval avant l'âge adulte. Strabon remarque que le satrape d'Arménie envoyait tous les ans régulièrement au roi de Perse vingt mille poulains ; on peut juger du reste à proportion, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. II, p. 389, dans POUGENS. Dès le temps du premier âge, on a soin de séparer les poulains de leur mère ; on les laisse teter pendant cinq, six ou tout au plus sept mois ; car l'expérience a fait voir que ceux qu'on laisse teter dix ou onze mois ne valent pas ceux qu'on sèvre plus tôt, Buffon, Quadr. t. I, p. 20.
  • 2Espèce de traîneau sans roue, sur lequel on porte de gros fardeaux.

    Sorte d'échelle garnie d'un échelon de fer à chaque extrémité et servant, dans un magasin, à transporter les barriques et les tonneaux.

  • 3 Terme de marine. Étai placé en arc-boutant, sous l'étambot d'un bâtiment en construction, pour empêcher qu'il ne glisse sur le chantier.
  • 4Genre de poissons de l'ordre des acanthoptérygiens et de la famille des scombéroïdes.

HISTORIQUE

XIIIe s. Qu'aprent poulain en denteüre [en faisant ses dents], Tenir le veult tant com il dure, Leroux de Lincy, Prov. t. I, p. 194. Qui done viande aus jumenz et aus poleins des corbiaus ? Psautier, f° 177.

XVIe s. Par le poulain on descend le vin en cave ; par le jambon, en l'estomach, Rabelais, Garg. I, 5.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, polein, du bas-lat. pullanus, dérivé du lat. pullus, petit d'un animal ; provenç. pollin, polli ; espagn. pollino. Pullus est une contraction de puellus, diminutif de puer, enfant (voy. PUÉRIL).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. POULAIN. - HIST. XIIIe s. Ajoutez : Tout sans poulain l'avez chà aval descendu, Gaufrey, V. 6966.

XIVe s. Deux poulains à deschargier vin, Bibl. des ch. 1872, p. 361.