« prosélyte », définition dans le dictionnaire Littré

prosélyte

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prosélyte

(pro-zé-li-t') s. m. et f.
  • 1Païen qui a embrassé la religion judaïque. Du temps de Salomon, il se trouva plus de cent cinquante mille prosélytes dans la terre d'Israël, Fleury, Mœurs des Israél. tit. XIII, 2e part. p. 151, dans POUGENS.

    Les prosélytes de la porte, ceux qui, refusant de se soumettre à la circoncision, n'étaient admis que dans la cour antérieure du temple. Les prosélytes de justice, ceux qui, se soumettant à toutes les lois de Moïse, étaient considérés comme entièrement régénérés.

  • 2Nouveau converti à une foi religieuse. On en remplissait les prisons [de quakers] ; mais les persécutions ne servent presque jamais qu'à faire des prosélytes, Voltaire, Dict. phil. Quakers. Son supplice [d'Anne du Bourg] fit plus de prosélytes [au protestantisme] en un jour, que les livres et les prédications n'en avaient fait en plusieurs années, Voltaire, Hist. parl. XX.
  • 3 Par extension, un converti, un homme gagné à une doctrine. Si l'illustre auteur des Maximes eût été tel qu'il a tâché de peindre tous les hommes, mériterait-il nos hommages et le culte idolâtre de ses prosélytes ? Vauvenargues, Max. CCXCIX.

HISTORIQUE

XIIIe s. Il [Luc l'évangéliste] sot [sut] bien le langage de Grece, et aucun dient qu'il fu proselites, Latini, Trésor, 76.

ÉTYMOLOGIE

Προσήλυτος, nouveau venu, de πρὸς, vers, et ἐλεύθω, venir.