« quenotte », définition dans le dictionnaire Littré

quenotte

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

quenotte

(ke-no-t') s. f.
  • 1 Terme très familier. Dent des petits enfants. J'ai songé toute la nuit à Marotte, Et n'ai pu faire dodo : Maman, qui me croit mal à ma quenotte, Pour m'apaiser me fait du lolo, Coulanges, Recueil de chansons choisies, t. I, p. 43, Paris, 1698.

    Il se dit quelquefois des dents des animaux. Belle petite bouche [d'un ours] ! petites quenotes jolies ! Molière, Pr. d'Élide, 1er intermède, 3. Mais donne-lui cuir et poil de Judas, Deux yeux de chien, gueule à triple quenotte, Piron, Épigr.

  • 2Nom marchand d'une coquille univalve, dite aussi quenotte sanglante (du genre nérite).

HISTORIQUE

XIIIe s. Par barat preïs son fromage, Et tu de lui eüs tel gage, Que tu lui ostas à tes canes Quatre de ses plus beles panes, Ren. 13675. Prendre le volt, mès il failli, Et neporquant qatre des pennes L'en remistrent [restèrent] entre les quennes, ib. 7344.

ÉTYMOLOGIE

Diminutif, comme on voit par l'historique, de l'anc. fr. quenne ou cane ; de l'isl. kenna, mâchoire. Dans un texte de 1238 cité par du Cange, un mot quenneya, kenée, signifie un coup sur la joue. Il faut donc rejeter l'étymologie par le saintongeois quener, vagir.