« qui-vive », définition dans le dictionnaire Littré

qui-vive

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

qui-vive

(ki-vi-v')
  • Terme de guerre. Cri d'une sentinelle, d'une patrouille, etc. qui entend du bruit, qui aperçoit une personne ou une troupe. La sentinelle a crié qui-vive.

    Fig. Joyeux ami, beauté vive, Entrez tous deux sans qui-vive ! Le plaisir n'y perdra rien, Béranger, Hiver.

    S. m. M. le Prince rencontra l'avant-garde de son armée, dont quelques cavaliers vinrent au qui-vive avec M. le prince, La Rochefoucauld, Mém. 236. N'entend-on pas le qui-vive des gardes Qui se mêle au bruit des verrous ? Béranger, Louis X.

    Fig. Être sur le qui-vive, être très attentif à ce qui se passe.

    Il se dit aussi d'un homme inquiet et craintif.

    Il se dit enfin d'une personne d'humeur délicate, facile à s'offenser. On ne prime point avec les grands, ils se défendent par leur grandeur ; ni avec les petits, ils vous repoussent par le qui-vive, La Bruyère, V.

    On écrit aussi qui vive ? sans trait d'union, avec un point d'interrogation.

HISTORIQUE

XVIe s. Il respondit Vezins au qui vive, D'Aubigné, Hist. II, 352.

ÉTYMOLOGIE

Qui ? et vivre.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

QUI-VIVE. Ajoutez :

Fig. Vaine démangeaison de la guerre civile… Que vous avez de peine à demeurer oisive, Puisqu'au même moment qu'on voit bas les frondeurs, Pour deux méchants sonnets on demande qui-vive, Corneille, Œuvr. div. Sonnets.

Fig. Se tenir sur le qui-vive, s'observer, se garder des fautes. Qui croit mourir se tient sur le qui-vive, Lamotte, Fabl. II, 20.