« réceptacle », définition dans le dictionnaire Littré

réceptacle

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

réceptacle

(ré-sè-pta-kl') s. m.
  • 1Lieu où se rassemblent plusieurs choses de divers endroits. La veine cave qui est le principal réceptacle du sang, Descartes, Méth. V, 5. La mer, qui est le réceptacle de toutes les eaux, Descartes, Météor. 3. Passez de ces théâtres innombrables de carnage à ces innombrables réceptacles de douleurs qui couvrent la terre, Voltaire, Princ. d'action, 16. Le lac Aral et la Caspienne ne faisaient qu'un seul grand lac, qui était le réceptacle commun du Volga, du Jaïk…, Buffon, 6e ép. nat. Œuv. t. XII, p. 284. L'atmosphère est le réceptacle général de toutes les matières volatiles, Buffon, Min. t. III, p. 210. Nos bibliothèques immenses, le commun réceptacle et des productions du génie et des immondices des lettres, Diderot, Claude et Nér. II, 37.
  • 2 Terme d'architecture. Bassin recevant les eaux de divers conduits.

    Dans les machines à vapeur, réceptacle de la vapeur, chambre qui renferme la vapeur.

  • 3 Terme de botanique. Sommet évasé ou renflé du pédoncule, et portant la fleur ou les fleurs chez les composées, les figuiers et autres plantes à inflorescence composée.

    Nom donné aux organes de formes très diverses qui contiennent les corpuscules reproducteurs des cryptogames.

    Nom donné à la saillie des nervures sur laquelle s'attachent les sporanges dans les fougères arborescentes.

  • 4 Fig. Il se dit de ce qui reçoit des personnes. Cette maison est le réceptacle de tout ce qu'il y a de joueurs et de libertins dans la ville. Sa cour [de Philippe de Macédoine] était le réceptacle de ce qu'il avait pu ramasser de plus vil chez les Grecs ou chez les barbares, Condillac, Hist. anc. II, 9.

HISTORIQUE

XIVe s. Lequel cistifellis [vésicule du fiel] est receptable de cole [bile], H. de Mondeville, f° 27, verso. Se la benoiste vierge Marie eust esté entachée de peché originel, ce n'eust mie esté chose honneste ne convenable qu'elle eust esté mere, palays et receptacle du très precieux corps de Jesucrist, le Songe du vergier, II, 287.

XVIe s. Un receptacle de gens de mauvaise vie, Condé, p. 672. Ruynant les obscures forests, receptacles de brigans et meurtriers, Rabelais, Pant. III, 2. C'est le receptacle et l'estuy de la science que la memoire, Montaigne, III, 57.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. receptacle ; espagn. receptaculo ; ital. ricettaculo ; du lat. receptaculum, de receptum, supin de recipere, recevoir (voy. RECEVOIR).