« rasséréner », définition dans le dictionnaire Littré

rasséréner

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

rasséréner

(ra-sé-ré-né. La syllabe ré prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : je rassérène, excepté au futur et au conditionnel : je rassérénerai) v. a.
  • 1Rendre serein. Monarque souverain dont la force inconnue Rassérène les cieux ou fait grossir la nue, Brébeuf, Phars. IV.
  • 2 Fig. Rendre la sérénité morale. Tant bien sut dire et prêcher, que la dame, Séchant ses yeux, rassérénant son âme, Plus doux que miel à la fin écouta, La Fontaine, Richard.

    Rasséréner le visage, mettre la sérénité sur le visage. Aux pleurs de la pitié j'ai trempé mon courage ; Cette source, nouvelle à mon front étonné, A lavé sa souillure et l'a rasséréné, Ponsard, Lucrèce, II, 1.

  • 3Se rasséréner, v. réfl. Devenir serein. Dès que le ciel se fut rasséréné.

    Fig. Le duc de Beauvillier se rasséréna, et se mit à me parler de la conduite que le duc de Bourgogne devait se proposer à l'armée, Saint-Simon, 195, 115.

HISTORIQUE

XIIIe s. Quant la saison del dous tens s'asseüre, Que biaus estés se rasraine et esclaire, Couci, p. 125.

XVIe s. Comme l'esté rasserenant le ciel…, Du Bellay, J. IV, 59, recto. Mais le son de ma voix se change en la voyant [sa dame], Mon œil se rasserene et n'est plus larmoyant, Desportes, les Amours d'Hippolyte, LX. La belle Bradamant… Rasserene sa face et rallume ses yeux, Desportes, Rodomont.

ÉTYMOLOGIE

Re…, à, et serein.