« séminaire », définition dans le dictionnaire Littré

séminaire

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séminaire

(sé-mi-nê-r') s. m.
  • 1Proprement, pépinière (sens qui n'est pas usité).

    Fig. Vous les gâterez [les bienfaits], si vous en faites un séminaire de procès, Malherbe, Traité des bienf. de Sénèque, III, 14.

  • 2 Fig. Maison ecclésiastique où l'on prépare, dans chaque diocèse, les jeunes clercs à la réception des ordres. Entrer au séminaire. Fonder un séminaire.

    Petit séminaire, école secondaire ecclésiastique.

  • 3Tous les ecclésiastiques qui y demeurent. Tout le séminaire assistait à ce sermon.
  • 4Temps qu'on doit y passer pour être admis aux ordres. C'était un jeune abbé qui faisait son séminaire, Rousseau, Conf. III.
  • 5 Par extension, établissement où l'on se forme à une profession quelconque. Cette école est un séminaire de bons officiers. Cette école [École polytechnique], après avoir été un foyer de lumières pour la France et pour l'Europe, venait d'être reconstruite sur un plan plus étroit et moins libéral… Napoléon transforma une pépinière de savants en un séminaire de guerriers, Général Foy, Guerre de la Péninsule, t. I, p. 125.
  • 6Nom que portent en Allemagne divers établissements d'instruction publique et spécialement les écoles normales.

HISTORIQUE

XVIe s. Les principaulx factieux s'en allerent quant et quant, et tout le seminaire de sedition qui estoit demeuré en la ville, se voyant sans chef…, Carloix, IX, 21. C'est le clapier qui est le seminaire de la garenne, De Serres, 415. …Encore que le naturel des carrotes requiere plus de demeurer en leur seminaire, que le transplantement, De Serres, 530. L'envie et jalousie des egaux est le seminaire des troubles, seditions et guerres civiles, Charron, De la Sagesse, I, 58.

ÉTYMOLOGIE

Lat. seminarium, pépinière, de seminare, semer.