« tromperie », définition dans le dictionnaire Littré

tromperie

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tromperie

(tron-pe-rie) s. f.
  • 1Action de tromper. N'est-ce pas une erreur sérieuse et délibérée, une tromperie de bonne foi faite à soi-même par soi-même ? Guez de Balzac, De la cour, 2e disc. Dans l'amour, la tromperie va presque toujours plus loin que la méfiance, La Rochefoucauld, Première pens. 114. L'autre [le renard] était passé maître en fait de tromperie, La Fontaine, Fabl. III, 5.
  • 2Illusion. Les riches de la terre, qui, durant cette vie, jouissant de la tromperie d'un songe agréable, s'imaginent avoir de grands biens, Bossuet, Panég. St Bernard, 1. Tremblez dès à présent à la tromperie de vos passions, aux belles couleurs dont elles parent vos vices secrets, Bossuet, Médit. sur l'Évang. Dern. sem. du Sauveur, 80e jour.

HISTORIQUE

XIVe s. Se Bertran du Guesclin à la chiere hardie Les venoit assaillir avec sa compagnie, On nous aroit joué d'une grant tromperie, Guesclin. 142.

XVe s. Vous en estes ung fin droit maistre… Par ma foy, mais de tromperie, Patelin, v. 45.

XVIe s. Je ne refuse point de soffrir pour ceste tromperie tous telz tourmens que tu voudras, Amyot, Brut. 61. La tromperie [action de se tromper] n'est pas de tel interest, de trouver les ennemis par effect plus foibles qu'on n'avoit espéré, que de les trouver à la verité bien forts, aprez les avoir jugez foibles par reputation, Montaigne, III, 167.

ÉTYMOLOGIE

Tromper.