« trot », définition dans le dictionnaire Littré

trot

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

trot

(tro ; le t ne se lie pas) s. m.
  • Allure naturelle du cheval, entre le pas et le galop, dans laquelle les deux bipèdes diagonaux agissent successivement avec promptitude, et lancent le corps assez vivement pour que, dans le grand trot, il quitte terre un instant à chaque impulsion nouvelle. Il [M. le Prince] entendit un assez grand nombre de chevaux qui marchaient au trot vers lui, La Rochefoucauld, Mém. 269. Le trot doit être ferme, prompt et également soutenu, Buffon, Quadrup. t. I, p. 36. Elle est partie ce matin au grand trot de six chevaux, dans sa berline de campagne, Riccoboni, Œuv. t. VI, p. 168, dans POUGENS. Nous grimpions au grand trot les montagnes, et nous les descendions au galop à travers les précipices, Chateaubriand, Itin. part. 1.

    Un cheval a le trot franc, court ou égal, quand il lève peu les pieds de derrière ; dur, quand il fatigue le cavalier.

    Les autres quadrupèdes ont aussi le trot. L'âne, le mulet, l'éléphant, etc. vont au trot.

    Par extension. Ils mèneront les infidèles Turcs au grand trot dans l'enfer, Montesquieu, Lett. pers. 35.

    Fig. et familièrement. Mener une affaire au grand trot, la conduire d'une manière expéditive.

    On dit plus ordinairement : grand train.

HISTORIQUE

XIIe s. Ne jamais en s'aïe [à son aide] n'irons ne pas ne trot, Sax. XVII.

XIIIe s. La vielle illec plus ne sejorne, Le trot à Bel Acuel retorne, Qui la tor outre son gré garde, la Rose, 12746.

XVe s. Et se departirent environ la mie-nuit de Buch, et chevaucherent le grand trot vers Straulle, Froissart, II, III, 98.

XVIe s. Le trot rompu d'ung cheval de courrier, Saint-Gelais, 64. Le duc de Mayenne, aiant trouvé le joinct de la division, changea le pas au trot, D'Aubigné, Hist. II, 408. Il se mit au trot devers ses gens de pied, D'Aubigné, ib. III, 32.

ÉTYMOLOGIE

Voy. TROTTER ; provenç. trot ; espagn. trote ; ital. trotto.