« éclamé », définition dans le dictionnaire Littré

éclamé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

éclamé, ée

(é-kla-mé, mée) adj.
  • Terme d'oiselier. Oiseau qui a la patte ou l'aile cassée. Serin éclamé.

HISTORIQUE

XIIIe s. Cele citez, ce dist li vers, Est fermée de quatre portes, Qui ne sont esclames ne tortes, Fabl. mss. n° 7218, f° 314, dans LACURNE. Ne sa mere la dame Blanche, Qui ne fu chiche ne esclanche, Hist. de France à la suite du roman de Fauvel, ms. n° 6812, f° 85, dans LACURNE.

XVe s. Le bras esclenc [gauche], Évang. des quen. p. 147.

XVIe s. Estans longs et esclames, telle espece de cerfs sont fort vigoureux, Fouilloux, Vénerie, f° 19, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Esclamé, resté dans le langage des oiseliers, est sans doute une altération d'esclame, qui signifie, dans le plus ancien exemple, quelque défectuosité corporelle ; esclame à son tour tient à esclanche, qui a un sens analogue ; et esclanche est l'ancien adjectif esclanche (wallon, hleing, clinche, hlinché), qui signifiait gauche, senestre : XIIIe s. …si fiert le hardel, De la hache à la mein esclanche, Si grant cop que le hardel trenche, Ren. 23279. Ce dernier mot vient du germanique : anc. Haut allem. slinc ; flamand, slink ; allem. link, gauche ; du verbe slinken, devenir faible, mince.