« jacques », définition dans le dictionnaire Littré

jacques

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jacques

(ja-k') s. m.
  • 1Nom propre qui est la forme vulgaire de Jacob.
  • 2Jacques Bonhomme, nom donné par dérision aux paysans, à la population des campagnes dans le XIVe siècle et le XVe. Jacques, qui, depuis cette guerre [la jacquerie], porta le surnom de Jacques Bonhomme, se rétablit de ses blessures, et paya comme ci-devant, Aug. Thierry, Hist. vérit. de Jacques Bonhomme, Ét. historiques.
  • 3 S. m. pl. Les jacques, les paysans révoltés dans le XIVe siècle contre les seigneurs.
  • 4Saint Jacques, nom d'un saint sous l'invocation duquel certains ordres furent placés.

    Saint-Jacques de l'Épée, ordre militaire institué en 1170, sous le règne de Ferdinand II, roi de Léon et de Castille, pour protéger contre les courses des Maures les pèlerins allant à Compostelle.

    Nom d'un ordre de chevalerie, institué au treizième siècle par Florent V, comte de Hollande ; la marque était une chaîne d'or, avec six coquilles et une médaille pendante, où était l'image de cet apôtre.

    Saint-Jacques du Haut-Pas, ordre de religieux hospitaliers appelés aussi pontifices ou faiseurs de ponts, dont le principal institut était de faciliter aux pèlerins le passage des rivières en faisant eux-mêmes des ponts et des bacs pour cet usage.

    Chemin de Saint-Jacques, nom populaire de la voie lactée.

  • 5Prendre Jacques Déloge pour son procureur, s'enfuir, s'évader. L'on me donna Va-t'en, un avocat d'honneur ; Je pris Jacque Déloge après pour procureur, Poisson, les Faux Moscovites, sc. 7.
  • 6Maître Jacques, homme qui réunit plusieurs emplois dans une maison, par allusion au maître Jacques de l'Avare de Molière qui est à la fois cocher et cuisinier.

HISTORIQUE

XIVe s. S'il [le roi Jean] est bien conseillé, il n'obliera mie Mener Jacques Bonhomme en sa grant compagnie ; Guerres ne s'enfuira pour ne perdre la vie, Bibl. des ch. 3e série, t. II, p. 263.

XVIe s. Le pendart il fait Jacques Deloges, la Comédie des proverbes, III, 3.