« affaiter », définition dans le dictionnaire Littré

affaiter

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affaiter

(a-fê-té) v. a.
  • Terme de fauconnerie. Apprivoiser un oiseau de proie.

HISTORIQUE

XIe s. Il duist sa barbe, afaita son guernon, Ch. de Rol. 15.

XIIIe s. Li Cyrien avoient ce pont rompu, et li baron firent toute jor labourer l'ost, et le pont afaitier toute la nuit, Villehardouin, 74. Tantost à mangier lor afete Tel viande con ele pot, Ren. 24576. Car si cum li loirres [leurre] afaite, Por venir au soir et au main, Le gentil espervier à main…, la Rose, 7558. Ne fu [beauté] fardée ne guignée ; Car el n'avoit mie mestier De soi tifer ne d'afetier, la Rose, 1010. Chascun home qui sereit grant et fort, ou qui sereit champion afaitié, poreit par ce raembre moult de gens, Ass. de Jerus. 150. Par priere de affaictée demande, Interrogé se l'ung ou l'autre avoue, à ce respons, s'aucuns le me demande, Entre deux eaues comme le poisson noue [nage], Orléans, Ball. 105.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. afaitar, afachar ; anc. espagn. afeitar ; portug. affeitar ; ital. affaitare ; du latin affectare, de ad, à, et factare, fréquentatif de facere, faire. Dans l'ancien français afaiter ou afaitier avait le sens général de préparer, disposer, et est, au fond, le même que affecter.