« aliter », définition dans le dictionnaire Littré

aliter

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

aliter

(a-li-té) v. a.
  • 1Forcer à se mettre au lit. Il n'y a qu'une grande maladie qui puisse l'aliter.
  • 2 En termes de pêche, aliter des sardines, les arranger par lits.
  • 3S'aliter, v. réfl. Se mettre au lit. Il a été contraint de s'aliter.

SYNONYME

S'ALITER, SE METTRE AU LIT. Se mettre au lit est plus général ; on se met au lit pour se coucher ; les élèves se mettent au lit à neuf heures dans ce collége ; on se met aussi au lit pour cause de maladie ; la fièvre le prit, il se mit au lit, et ne se releva plus. S'aliter, c'est, exclusivement, se coucher parce qu'on se sent malade, parce qu'on ne peut plus se tenir debout.

HISTORIQUE

XIIIe s. Bien la [la maladie] porta une quinzaine Li bers, ains qu'il s'en alitast, l'Escoufle. Cis maus m'a si alité Que la mort est au degré, Qui me défie, Hist. litt. t. XXIII, 586. Ains qu'il soient en lor pechiés morteus Alité…, Mätzner, p. 67.

XVe s. Une maladie le prit sur le chemin, dont il le convint aliter et mourir, Froissart, I, I, 147.

XVIe s. Deux mois avant que mourir, elle s'allita pour cause d'une fièvre continue, Paré, V, 19.

ÉTYMOLOGIE

A et lit.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ALITER. - HIST.

XVe s. Ajoutez : Il [Holopherne] s'enyvra par sa folie, Il se coucha, il s'alicta ; Et Judich, la dame jolye, En dormant le decapita, Rec. de farces, etc. p. 351.