« canif », définition dans le dictionnaire Littré

canif

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

canif

(ka-nif ; au pluriel l's ne se lie pas : des ka-nif aiguisés. Il ne faut pas prononcer ganif, ce que font quelques-uns ; c'est la recommandation inverse de Ménage, qui dit : prononcez ganif et non canif ; l'usage a changé et le c a prévalu) s. m.
  • Espèce de petit couteau pour tailler les plumes.

    Fig. Donner un coup de canif dans le contrat, être infidèle à son conjoint. On avait l'habitude pour annuler, canceller une écriture, de la barrer ou de passer dedans le canif.

HISTORIQUE

XIIIe s. Kenivet, J. de Garlande, 588.

XVIe s. On oste la pellicule jaune de l'escorce avec un canivet bien tranchant, De Serres, 850.

ÉTYMOLOGIE

Angl. knife ; suéd. knif, de l'ancien scandinave knîfr, couteau. Canivet est le diminutif de canif.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CANIF. Ajoutez : - REM. La locution : donner un coup de canif dans le contrat, est très bien expliquée par cet exemple : Il [le garde des sceaux Châteauneuf] y passa le canif [dans le privilége surpris par les maîtres peintres], et en arracha le sceau en présence de la compagnie [l'Académie], l'assurant que jamais elle n'entendrait plus parler de cette affaire, De Montaiglon, Hist. de l'Acad. de peinture (Mém. attribués à H. Testelin), t. I, p. 82.