« fanon », définition dans le dictionnaire Littré

fanon

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

fanon [1]

(fa-non) s. m.
  • 1Pièce de drap, de toile, de soierie, suspendue au bout d'une lance, d'une pique, et qui, pouvant se déployer, sert de signe de ralliement.

    Terme de blason. Large bracelet qui pend au bras droit.

  • 2Ancien terme de marine. Nom que l'on donnait au fond et au coin inférieur d'une voile qui flotte au vent comme une bannière, lorsque la voile est carguée, Jal
  • 3Manipule que les prêtres portent au bras gauche lorsqu'ils officient. Le fanon doit être de la même étoffe que l'étole.

    Au plur. Les deux pendants de derrière de la mitre d'un évêque, d'un archevêque, d'une bannière.

    Autrefois, manche pendante qu'on portait au poignet, surtout en Allemagne.

  • 4Par assimilation, peau pendante que les taureaux, les bœufs ont sous la gorge.

    Terme d'ornithologie. La pièce de peau charnue, rouge et nue, qui pend sous la gorge de certains oiseaux, notamment du dindon.

  • 5Lames cornées qui garnissent transversalement le palais de certains cétacés. Les fanons de la baleine.
  • 6 Terme de vétérinaire. Touffe de poils à la partie postérieure du boulet et au pli de la peau du bœuf et du mouton, situé à la partie inférieure du cou. Le fanon cache l'ergot du cheval.

HISTORIQUE

XIIIe s. Des armes ù trait defension, Amit, alb, stol et fanon, Si se fit armer ; Car hom que est de religion Ne deivet aver altres par treison Pur nul mestier, Vie de St Thomas, dans BENOÎT, Chronique, t. III, p. 479. Moult fierement li aïda, La sorceinte baillié li a, Et puis le fanon et l'estole, Ren. 3381. Et puis le mist on le fanon au bras seniestre, qui senefie astinenche, Chr. de Rains, p. 104.

XVIe s. Son blanc fanon [du taureau enlevant Europe] est plus que neige blanc, Baïf, Œuv. f° 252, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Bas-lat. fano, bande ; de l'anc. h. allem. fano, goth. fana ; comparez le lat. pannus (voy. PAN), et le grec πῆνος.