« môle.2 », définition dans le dictionnaire Littré

môle

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môle [2]

(mô-l') s. m.
  • 1Massif de maçonnerie placé au-devant d'un port pour le mettre à couvert de l'impétuosité des vagues et en empêcher l'entrée aux vaisseaux étrangers. Le môle de Naples. Cette ville a deux grands môles semblables à deux bras qui s'avancent dans la mer. Ce môle servira à poser un phare, et fera que les marées n'entreront avec tant de violence dans le havre, et de plus que, lorsque le vent donnera d'un côté, on pourra sortir par l'ouverture opposée, Fournier, Hydrographie, II, 6 (1643), dans JAL.
  • 2Anciennement, par métonymie, le port lui-même. M. de Cotolendy, consul des Français [à Livourne], me vint voir ; duquel m'étant informé de l'état de toutes choses, me dit qu'il y avait quinze ou seize vaisseaux hollandais mouillés dans le môle pêle-mêle avec autant de français et d'anglais, Lett. de Martel au roi, 1672, dans JAL.
  • 3Nom donné, dans la ville de Rome, au tombeau de l'empereur Adrien ; il est connu sous le nom de château ou fort Saint-Ange, à cause d'un ange qui le surmonte.

    On dit quelquefois au féminin : la môle d'Adrien.

HISTORIQUE

XIIe s. Plus est ferms que la pierre qui siet sur vive mole ; Vicaires est saint Piere…, Th. le mart. 86.

XVIe s. Les citadins de Thalasse estoyent sur le mole accouruz pour veoir l'embarquement, Rabelais, Pant. IV, 1. Estans sus le moule et de loing voyans les mariniers et voyagiers dedans leurs naufz en haulte mer, Rabelais, ib. III, 21.

ÉTYMOLOGIE

Lat. moles, masse, tas.