« officine », définition dans le dictionnaire Littré

officine

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officine

(o-fi-si-n') s. f.
  • 1Local où les pharmaciens préparent ou gardent les substances médicamenteuses.

    On donne aussi le nom d'officine à l'iatrium des anciens médecins.

    Fig. On a dit à propos de l'invasion de l'empire romain par les multitudes barbares, que le Nord était l'officine du genre humain.

  • 2 Fig. Lieu où l'on étudie, où l'on compose des ouvrages de science.

    Par ironie et avec un sens péjoratif. Lieu où l'on prépare, où l'on manipule comme dans une officine de pharmacie. Une officine de calomnies. Le comité s'adressa donc [pour avoir un rédacteur en chef d'un journal d'opposition] à une de ces officines politico-littéraires qui expédient en province des hommes de talent à juste prix, Ch. de Bernard, un Homme sérieux, § IV.

HISTORIQUE

XIIIe s. Et li poleins salt [saute] es cuisines, Despeçant vases, officines, Ces escueles, ces mortiers, Et ces plateax et ces doubliers, Fabliaua mss. p. 94, dans LACURNE. Les edefices et toutes les officines qui sont et seront ou [au] clos de ladite abbeye, Bibl. des ch. 6e série, t. III, p. 567.

XVe s. Si me fut advis que tout mon corps estoit aussy cler comme cristal ; car je veoys par dedens moy toutes les officines ainsi que nature les avoit ordonnées, et de quoy chascune servoit, entre lesqueles choses je prins moult à regarder mon cueur, que je veoye tout à plain, Perceforest, t. V, f° 96. Il print à regarder la grant richesse du temple et les subtilz ouvrages et puissans qui estoient en toutes les officines de ceans, ib. t. II, f° 95. Pour battre oille [huile] et molre [moudre] blé… hostieux, huisines et offechines y convenables, Souvenirs de la Flandre wallonne, juillet et août 1867, p. 106.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. officina ; espagn. oficina ; du lat. officina, atelier, de ob, et facere, faire.