« ferme.3 », définition dans le dictionnaire Littré

ferme

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ferme [3]

(fèr-m') s. f.
  • 1 Terme de théâtre. Décoration montée sur un châssis et qui se détache de la toile du fond. Les fermes représentent une colonnade, un arbre, etc. On appelle ferme, dans toutes les circonstances, une décoration qui s'élève de dessous, au lieu de descendre du cintre ou de rouler par les coulisses, C. Blaze. Deux fermes, sur lesquelles on avait peint des charbons ardents, des flammes véritables qui s'élançaient à travers les découpements de la première ferme, percée de plusieurs trous ; cette première ferme s'ouvrant pour recevoir Olympie, et se refermant en un clin d'œil ; tout cet artifice enfin a été si bien ménagé que la pitié et la terreur étaient au comble, Voltaire, Lett. Duc de Villars, 25 mars 1762.
  • 2 Terme de charpenterie. Assemblage de pièces, sur lesquelles posent d'autres pièces qui portent un comble. Demi-ferme, la moitié de la ferme d'un comble. Demi-ferme de croupe, celle qui est placée dans le milieu de la croupe. Demi-ferme d'arêtier, celle qui est placée dans le plan de l'arêtier. Ferme brisée, la ferme d'un comble en mansarde.
  • 3Armoire qui était ordinairement dans le greffe du tribunal ou dans la sacristie de l'église paroissiale de chaque juridiction.

HISTORIQUE

XIVe s. L'une [copie] avons mis et consigné en nostre ferme [armoire] et arche de l'echevinage, Boutillier, Somme rur. p. 887, dans LACURNE. Jusques à ce qu'il soit temps de les mettre [les éperviers] en la ferme, Ménagier, III, 2.

XVe s. À tant chevaucherent les deux chevaliers, jusqu'à ce qu'ils trouverent le pont ; mais deffense y avoit pour gens de cheval ; car il y avoit une belle ferme [barrière] auprès d'ung pillier, auquel pendoit un cor d'ivoire, Perceforest, t. v, f° 87.

ÉTYMOLOGIE

Fermer.