« prairie », définition dans le dictionnaire Littré

prairie

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

prairie

(prè-rie) s. f.
  • Terrain couvert de plantes herbacées, fourragères, consommées sur place par les bestiaux, ou coupées pour être mangées en vert ou desséchées. Des bœufs, des moutons, des porcs, des chèvres paissent nuit et jour dans les prairies sans cesse renaissantes que la nature a formées à Madagascar, Raynal, Hist. phil. IV, 4. Les terrains qui conviennent le mieux aux prairies sont ceux qui ont de la profondeur, pourvu qu'ils ne soient ni sablonneux, ni schisteux, ni graniteux, Genlis, Maison rust. t. III, p. 131, dans POUGENS.

    Prairie naturelle, étendue de terrain où l'herbe, une fois semée, se perpétue et se multiplie d'elle-même.

    Prairies artificielles, terres labourables où l'on sème, pour un certain temps, différentes herbes, comme du trèfle, du sainfoin, etc. Il établit dans ses terres la culture des prairies artificielles, production inconnue en France dans sa jeunesse, Condorcet, Duhamel.

    Poétiquement. L'émail des prairies, les diverses fleurs qui y croissent.

HISTORIQUE

XIIe s. Il laisse courre tout une praerie, Ronc. p. 55.

XIIIe s. Et fist tendre ses très [tentes] et ses pavellons en la praerie sour Seine, Chr. de Rains, 136. [Au temps] Que li bos [bois] est ramés et vers [verte] la praerie, Ch. d'Ant. I, 795.

XVIe s. Bon fut pour lui que la cavalerie catholique n'osa entrer dans la prairie qu'elle tenoit pour un marais, D'Aubigné, Hist. II, 267.

ÉTYMOLOGIE

Berry, praisie, prâsie ; provenç. pradaria ; esp. praderia ; ital. prateria ; du bas-lat. prataria, de pratum, pré.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

PRAIRIE. Ajoutez : - SYN. PRAIRIE, PÂTURAGE., Il y a lieu de distinguer, parmi les prairies permanentes, celles qui se fauchent, et celles qui sont pâturées sur place. Les premières sont les prairies proprement dites, les secondes constituent les pâturages, Mathieu, le Reboisement des Alpes, Paris, 1875, p. 33.